Daniel MOUSSOUGAN
29 décembre 2008

Mathieu 25:20 ’’Celui qui avait reçu les cinq talents s'approcha, en apportant cinq autres talents, et il dit: Seigneur, tu m'as remis cinq talents; voici, j'en ai gagné cinq autres.’’
Pendant que je mène la réflexion sur le passage dont est extrait ce verset (Mathieu 25:14-30), le même sentiment m’anime comme il en a été le cas en 2006, lorsque j’ai choisi de lire autrement la parabole des talents. En effet, en ce jour-là je me suis mis à me poser la question de savoir à qui parmi nous les croyants le maître a-t-il confié les cinq talents, les deux talents et surtout un seul talent
« …Un homme qui, partant pour un voyage, appela ses serviteurs, et leur remit ses biens. Il donna cinq talents à l’un, deux à l’autre, et un au troisième, à chacun selon sa capacité». Ainsi a commencé l’histoire dont la fin a réservé des résultats aussi émouvants que des réactions aussi surprenantes.
Le talent c’est bien une unité de monnaie. Il peut équivaloir aujourd’hui, selon certaines sources, à plus de 1 000 dollars soit plus de 450 000 francs CFA (si un dollar équivaut à 450 francs CFA). Il ne s’agit donc pas d’une moindre somme comme cela pourrait le paraître à première vue.
L’Homme remit donc une forte somme d’argent à ses serviteurs et partit pour un voyage sans leur donner de consigne. Est-ce pour payer leur salaire en son absence ? Est-ce pour que cette somme soit conservée quelque part ? De toutes les manières, aucune consigne n’avait été donnée ; mais il avait donné les talents à chacun selon sa capacité.
Cet homme est souvent assimilé à Jésus dans la Bible et je veux croire que c’est de lui-même qu’il parlait et le talent dans la parabole représente des dons mis à la disposition de chacun de nous les croyants. Combien de talents ai-je reçu ? Cinq ? Deux ? Un ? Et toi, Cher(e) Ami(e), combien en as-tu reçu ? Puisque, apparemment la réception d’un seul talent par le troisième serviteur semble lui a voir porté malheur, chacun s’acharnerait, dans l’élan de sa foi à déclarer qu’il en a reçu plus d’un.
Mais un constat est clair : que ce soit Mathieu qui parle de talent remis aux serviteurs au prorata de leur capacité (Mathieu 25:15) ou Luc qui rapporte qu’il s’agissait d’un seul talent remis à chacun des dix serviteurs d’un homme de haute naissance qui partait dans un pays éloigné pour se faire investir de l’autorité royale et s’en revenir par la suite (Luc 19:11-28), il a existé un serviteur phénoménal qui a manqué de fructifier le capital mis à sa disposition. Pourquoi ? A cause de sa paresse et de son caractère mauvais qui l’ont conduit à ce comportement hideux au point qu’il enterra son talent pour enfin l’exhumer au retour de son Maître qu’il traita scandaleusement de tous les noms : « un homme dur », qui moissonne là où il n’a pas semé, qui ramasse là où il n’a pas répandu du grain, en un mot un voleur.
Aussi, a-t-il conclu avoir eu peur de son Maître au point qu’il alla mettre son talent sous terre pour le lui présenter intact. Vous connaissez combien orageuse avait été la colère du Maître et quelle décision infernale avait été prise à l’encontre de ce mauvais serviteur. Et si on lui remettait plus d’un talent qu’en ferait-il ?
Dans quelle catégorie sommes-nous ? Pensons-nous avoir eu moins de talent qu’un frère ou une sœur au point d’ensevelir ce que nous avons ? Pensons-nous que les résultats de nos efforts seront si peu que par peur de paraître ridicule devant les autres nous refusons de les valoriser ? Que faisons-nous de nos talents naturels et spirituels ? Que faisons-nous des opportunités que Dieu nous offre ?
La peur gèle nos initiatives, sape notre moral, limite nos potentialités et détruit notre personnalité, la paresse étant une source sûre de pauvreté (Proverbes 6:10-11). Et s’il advenait que tu n’aies qu’un seul talent en ta possession, qu’en ferais-tu ? Un seul talent pourrait-il te servir ? Jésus déclare : « Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu'est son oeuvre. » (Apocalypse 22:12). Quelle est donc ton espérance ? _