Martial KOUNOU
15 décembre 2008

Job 1v8 : ‘’L’Eternel dit à Satan : As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’y a personne comme lui sur la terre ; c’est un homme intègre et droit, craignant Dieu et se détournant du mal.’’
Il est difficile de ne pas être ému en lisant ce verset où on entraperçoit nettement la joie et la fierté de Dieu par rapport au comportement de Job, son serviteur. Ce sentiment de Dieu est aussi légitime que celui que ressentirait un père ou une mère dont l’enfant se comporte avec exemplarité. Dieu est si satisfait de job qu’il parle de lui en usant de superlatif (il n’y a personne comme lui sur la terre). Il dit par ailleurs de lui qu’il est intègre (i.e. d’une extrême probité), droit (i.e. traitant les gens avec équité, justice), craignant Dieu (i.e. observant les lois et prescriptions données par le Seigneur) et se détournant du mal (i.e. ayant le mal en horreur, fuyant le péché sous toutes ses coutures). Comme le dit héb. 11 :16, ‘’…c’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu…..’’C’est fort de cette confiance dans la fidélité de job que Dieu défia Satan dans job 1 :12.
Mais il n’y a pas qu’à Job que Dieu fait un tel témoignage. Voyons dans nbre 12 :6-8 ‘’ Et il dit: Écoutez bien mes paroles! Lorsqu'il y aura parmi vous un prophète, c'est dans une vision que moi, l'Éternel, je me révélerai à lui, c'est dans un songe que je lui parlerai. Il n'en est pas ainsi de mon serviteur Moïse. Il est fidèle dans toute ma maison. Je lui parle bouche à bouche, je me révèle à lui sans énigmes, et il voit une représentation de l'Éternel…’’ Oh ! my God, dirait un homme de Dieu que je connais sous l’émotion que ferait naître en lui la lecture de ce passage. Au verset 3 déjà il dit ‘’Or, Moïse était un homme fort patient, plus qu’aucun homme sur la face de la terre’’.
Mes frères, mes sœurs, Dieu peut-il faire un pari sur nous ? Peut-il, comme le dit une expression assez courante, donner sa tête à couper pour nous, sans risque d’avoir honte à terme ? Dieu peut-il, sans sourciller, défier Satan et l’autoriser à nous tenter en espérant que nous lui permettrons de le confondre ? Nous avons souvent l’argument facile de citer la chair pour justifier notre incapacité à résister au péché. Nous trouvons trop facilement dans la dépravation des mœurs de notre temps une eau bénite qui nous absout de l’effort de fidélité à Dieu. A l’occasion, nous citons même avec aisance le passage de Mat 26 :41 ou de Mc 14 :38 qui dit ’’la chair est faible’’. Nous oublions alors qu’avant que ces passages ne parlent de la faiblesse de la chair, ils évoquent préalablement la disponibilité et la disposition de l’esprit à nous aider.
Moïse ou Job, tous deux étaient faits de chair comme nous, vivaient dans des environnements propices au péché, comme nous. Cela ne les a pas empêchés de se singulariser, d’avoir sans doute le témoignage des hommes mais, plus que tout, celui de Dieu.
Si Dieu devrait aujourd’hui faire un témoignage sur toi et moi, ce témoignage serait-il aussi laudatif que ceux qu’il a faits de Moïse et de Job ? Ressentirait-t-il la même fierté et la même joie que celles qui l’habitaient à propos de ces deux patriarches ? Pourrait-il dire de nous que nous sommes intègres, droits, le craignant et nous détournant du mal ? Pourrions-nous mériter de lui des superlatifs ?
Le ministère de Dieu n’est pas saturé comme nous le pensons parfois faussement. Les temps ont changé, c’est vrai ; les générations se sont succédé, c’est sans conteste ; mais Dieu est resté le même que dans l’histoire (héb.13 :8). Comme hier, il recherche aujourd’hui encore des hommes et des femmes sur qui il peut compter dans différents domaines : pour l’évangélisation des âmes, le développement des actions sociales, la mobilisation des ressources pour son œuvre, la prière pour la paix des individus, des foyers et des nations, mais, plus que tout, il veut notre cœur, notre obéissance sans condition à lui. Entre l’obéissance et les sacrifices, le choix de Dieu est sans équivoque, c’est l’obéissance (Sam. 15 :22).
Il est commun aujourd’hui que nous fassions preuve d’un dualisme comportemental coupable. Devant les frères et sœurs, nous sommes des anges. Derrière eux, nous prenons comme le chat dans l’obscurité, la couleur du milieu. Dieu peut-il ainsi compter sur nous ? Observons-nous, sondons-nous et tirons des leçons. Que Dieu nous aide à chercher à tout moment à lui plaire, à chercher son approbation plutôt que celle des hommes.
Bonne semaine à toutes et à tous.