Florent GBEDO
4 novembre 2019

« Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.» Jean. 3 : 3
Bien aimé(e), voilà une question a priori banale et qui devrait donner lieu à une réponse sans équivoque. Mais, posez cette question à des chrétiens de votre église et vous vous rendrez compte de sa complexité et de sa délicatesse. D’aucuns seront choqués de vous entendre la leur poser au point de ne pas vouloir vous répondre. Pour ceux qui se prêteront au jeu, les réponses risquent de vous choquer. Or, ainsi que nous le savons, la nouvelle naissance est le symbole même de notre salut, de notre conversion et de notre appartenance à Christ.
Le verset de référence est une réponse que Jésus-Christ a donnée à Nicodème, un éminent pharisien et membre du sanhédrin, quand ce dernier est allé le voir de nuit pour apprendre davantage sur lui. Il fut tellement troublé par la réponse de Jésus qu’il demanda naïvement : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ?». Il est évident que Nicodème n’avait pas compris le sens de la nouvelle naissance. Il aura fallu que Jésus le lui expliquât pour qu’il sortît de son ignorance.
Bien-aimé(e), l’expression "être né de nouveau" signifie littéralement "être né d’en haut". C’est un changement intérieur, une transformation spirituelle, une naissance « d’eau et d’Esprit », donc d’une nouvelle source entièrement spirituelle. Car, « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est Esprit. » (V.6). C’est donc une rencontre et une expérience personnelles avec Dieu à l’issue desquelles l’homme est radicalement transformé, quittant la nature charnelle pour celle spirituelle, la seule capable d’être à l’image de Jésus. C’est à juste titre que Paul dira : « Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Cor.5 : 17).
Malheureusement, plusieurs escamotent cette étape capitale de notre marche avec le Seigneur et se précipitent dans les fonctions même les plus élevées dans l’église. D’autres passent plusieurs années dans l’église sans jamais faire l’expérience de la nouvelle naissance, croyant que le fait de fréquenter l’église les convertirait en des saints. Ainsi, faute de la nouvelle naissance, nos églises sont remplies de fidèles améliorés ou badigeonnés qui sont appelés, par abus de langage, des « chrétiens ».
Alors bien-aimé(e), es-tu né(e) de nouveau ?