« Car rien n’est impossible à Dieu » Luc 1 : 37

La lecture de la parole de Dieu nous met en relation avec de grandes figures dont le caractère et les réalisations nous forcent parfois à faire des pauses aux fins d’utiles et fructueuses méditations. Il s’agit des hommes et des femmes qui n’auraient pas pu atteindre la dimension dans laquelle ils ont été cités si leur propre force physique, leur volonté humaine dont on connaît les limites évidentes n’avaient été que les seuls ressorts de leurs actions. La plupart ont bravé les lois de la physique et ont ainsi pu soustraire au registre des impossibles quelques faits.

Ma pensée va à Josué lors de l’épique bataille où en conséquence de son invocation de l’Eternel, le soleil s’arrêta et la lune suspendit sa course jusqu’à ce qu’Israël ait battu ses ennemis. Le passage de Josué 10 :14 indique qu’ « Il n'y a point eu de jour comme celui-là, ni avant ni après, où l'Eternel ait écouté la voix d'un homme;car l'Eternel combattait pour Israël.… »

Le passage de la mer rouge à pied sec par le peuple de Dieu à sa sortie d’Egypte est un autre épisode de la manifestation de la main puissante de Dieu. Le peuple d’Israël a ainsi pu échapper à l’irrésolution de Pharaon. Si cet événement n’avait pas eu lieu, sans doute l’imagination de quelques éclairés aurait pu l’envisager sous différents angles mais la réalité l’aurait définitivement classé au rang de faits insusceptibles de se produire, donc impossibles.

Lorsque, sur plusieurs jours, Goliath lançait à Israël un défi, les guerriers les plus redoutables de l’armée d’Israël étaient morts de peur et personne ne se risqua à affronter le Philistin, pas même Saul, un homme décrit comme ayant l’avantage de la taille comparé à ses sujets. Il fallut que David, un jeune adolescent sans protection affronta le géant de 2,80 m portant une armure de bronze pour qu’il le terrassât avec une simple fronde.

Marquons là une pause pour réfléchir aux raisons possibles de ces succès. Elles sont au moins de 2 ordres :

1. La reconnaissance de ses limites : Il est évident que si Josué, Moise et David avaient été pris dans leur dimension charnelle, chacun d’eux aurait reconnu que sa force à lui seul aurait été parfaitement insuffisante et inapte à provoquer le moindre de ces exploits. L’adhésion du plus grand nombre de leurs frères et sœurs n’y aurait sans doute rien changé. En effet, si nous sommes forts, quel besoin avons-nous de Dieu ? Si à nous tous seuls, nous sommes à mêmes de régler toutes les situations, quelle gloire serons-nous disposés à donner au Seigneur ?

2.L’audace de défier l’impossible : comment peut-on se savoir très limité et oser cependant défier ce que l’imaginaire collectif considère comme impossible ? Cela semble irrationnel mais cesse de l’être lorsqu’on s’allie une force infaillible, celle qui, pour nous éviter de nous attribuer le mérite de ce qui arrive ne se manifeste que quand nous avons atteint ou reconnu nos limites. Le Seigneur ne dit-il pas lui-même à Paul que ‘’mapuissance s’accomplit dans la faiblesse….’’ (2 Cor. 12 :9 ) ce qui fondera au verset 10 Paul à affirmer « …quand je suis faible, c’est alors que je suis fort ».

S’il n’y a qu’une seule leçon à tirer de ce message, ce sera sans doute celui-ci : le Seigneur attend que nous le mettions dans nos plans pour qu’il transforme nos impossibilités en réalité car, au maître du temps, au créateur de tout ce que renferme le monde, il n’y a rien d’impossible. Suite à une expérience qu’il fit avec le Seigneur, le Prédicateur et écrivain américain Aiden Wilson Tozer a écrit : "Dieu recherche des gens à travers qui il fera l’impossible – c’est dommage que nous ne programmions que ce que nous pouvons faire par nous-mêmes "

Bonne méditation !