« Alors Isaac, parlant à Abraham, son père, dit : Mon père ! Et il répondit: Me voici, mon fils ! Isaac reprit : Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste ? » Genèse 21 : 7

Le message de cette semaine nous plonge au cœur d’une tragédie humaine dont Dieu fut complice, sinon l’instigateur : la demande insolite à Abraham d’offrir Isaac en sacrifice. Derrière les rideaux divins de cette tragédie, un dénouement heureux se préparait, autant pour Abraham que pour l’humanité entière.

Pour saisir pleinement la profondeur de ce sacrifice, il faut revisiter la suite des événements historiques qui attestent de la préfiguration divine du sacrifice ultime accompli par notre Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ. Lorsque Dieu demanda à Abraham de sacrifier son fils Isaac, la Bible nous dit qu'Abraham agit par la foi, croyant que Dieu était même capable de ressusciter Isaac d'entre les morts (Hébreux 11:17-19). Sur le mont Morijah, Abraham obéit, le cœur angoissé. Le bois du sacrifice fut chargé sur les épaules d'Isaac, comme plus tard, la croix serait placée sur les épaules de notre Seigneur. Le couteau levé dans la main d'Abraham, prêt à plonger dans le cœur de son fils, fut arrêté par l'ange de l'Éternel, qui pourvut alors un bélier, pris dans un buisson par ses cornes, pour prendre la place d'Isaac sur l'autel. Quel tableau frappant et prophétique!

Cher(e)s ami(e)s, Isaac, l'enfant de la promesse, est une figure de Jésus-Christ. De la même manière qu'Isaac porta le bois pour son propre sacrifice, Christ porta la croix. Comme Isaac fut lié et placé sur l'autel, Jésus fut cloué sur le bois. Mais là où l'ange intervint pour sauver Isaac, il vint plutôt le fortifier dans le jardin de Gethsémané à accepter ce sacrifice suprême (Luc 22 :44). Jésus est l'Agneau de Dieu, et sur la croix, Il porta les péchés du monde entier (Jean 1 :29). Jésus-Christ s'est offert volontairement, étant le seul capable de combler le fossé entre l'humanité pécheresse et le Dieu saint (Apocalypse 4 :1-8).

Rappelons-nous de l'agonie d'Abraham, et comprenons un peu de la douleur infinie que Dieu le Père a dû ressentir en livrant Son Fils unique pour nous. Le sacrifice d'Isaac doit nous ramener constamment à la croix. Comme Abraham appela ce lieu "Yahvé-Jiré", "l'Éternel pourvoira", nous devons reconnaître que c'est au Golgotha que Dieu a pleinement pourvu pour notre salut (Jean 3 :16).

Entrons dans l’alliance avec Jésus-Christ, le véritable agneau de Dieu pourvu en rançon pour nos péchés.