Abiola Judes Crépin ADEROMOU
27 juin 2011

‘’……..Et il se réveilla de son sommeil, et dit : Je m’en tirerai comme les autres fois, et je me dégagerai. Il ne savait pas que l’Eternel s’était retiré de lui’’. Juges 16 :20
La mission de Samson l’avait précédé sur terre. Sa naissance était la réponse à un état d’asservissement de son peuple. Ses parents savaient quelle était la destinée de l’enfant qui leur avait été accordé par le Tout Puissant. Je les vois en train de rabâcher les oreilles de Samson avec des avertissements tels que : non, tu ne peux pas faire ceci, tu ne peux pas faire cela, tu n’es pas comme les autres, tu es un homme consacré à Dieu depuis le sein de ta mère, tu as une mission nationale, tu ne peux te permettre de t’associer avec ceux-ci….. etc. Mais une fois adulte, les parents ne pouvaient plus le suivre dans tous ses déplacements. Il devait s’assumer et faire face à sa destinée.
Les Philistins de leur côté, savaient que Samson représentait une menace permanente qui planait sur leur tête et voulaient à tout prix lui mettre la main dessus. Ils multipliaient les tentatives mais n’y parvenaient pas.
Chose curieuse, pendant que ses ennemis cherchaient par tous les moyens à l’éliminer, pour Samson, il s’agissait d’un jeu. A lui seul, il pouvait ôter la vie à des milliers de Philistins rien qu’avec une mâchoire d’âne. Il finit peut-être par trouver cela normal. Mais à y réfléchir, chers amis du Weekly Bread, qui d’entre nous pourra à lui seul affronter et tuer cent coqs décidés eux aussi à nous combattre? Qu’un homme né d’une femme en arrive à tuer des milliers d’autres armées, il ne peut que s’agir d’un extra homme. Seulement, le succès est une pièce et en tant que telle, il a deux faces. D’un côté, il a un gout excellent et un effet stimulateur. De l’autre, l’accumulation de réussites produit un effet soporifique et lorsqu’on devient un habitué des succès éclatants, on a tendance à croire qu’on peut se passer de ‘’la formule’’ dont l’application nous a toujours mené au succès.
A l’instar de Samson, il n’y a que nous chrétiens qui ne voyons pas ou feignons ne pas voir les dégâts que nous causons dans le camp ennemi. Par conséquent, nous ne voyons pas non plus les assauts répétés de l’ennemi visant à nous éloigner de Dieu dans le seul but de montrer que notre chrétienté n’était qu’un leurre. Pris au piège un jour, Samson se réveilla et se dit : Je m’en tirerai comme les autres fois, et je me dégagerai. Ce n’est qu’à ce moment qu’il se rendra compte que Celui qui faisait sa force l’avait abandonné.
Pour nous autres aujourd’hui, il est encore temps de reconsidérer nos voies. De nous examiner pour nous assurer que Christ est toujours le fondement de notre vie de tous les jours. La bonne nouvelle, c’est que si nous découvrons que nous nous sommes éloignés de Lui, Il est encore disposé à nous accepter si nous revenons à Lui de tout notre cœur. Il serait dangereux de faire la sourde oreille et de se réveiller demain matin dans les mains de l’ennemi et penser pouvoir se dégager. C’est une chose terrible de se retrouver en face de ses ennemis et réaliser que ses armes sont inopérantes.
Dieu sait qu’il peut arriver que ses enfants trébuchent ou tombent. Ce qu’Il a du mal à concevoir, c’est que celui qui tombe n’essaie de vite se relever mais cherche à s’enfoncer davantage (Jérémie 8 :4-5). Chacun d’entre nous a un rôle particulier à jouer dans sa famille, dans son quartier, dans sa ville voire dans son pays. Si nous ne le savons pas, d’autres le flairent, le savent et le voient. Ils ne vous le diront pas, mais ils travaillent contre. Ne prenons pas cela à la légère et que Dieu lui-même nous éclaire.
Bonne semaine de travail à toutes et à tous.