Daniel MOUSSOUGAN
21 novembre 2011

« Jésus, prenant la parole, dit: Les dix n'ont-ils pas été guéris? Et les neuf autres, où sont-ils? » Luc 17 :17
On ne le dira jamais assez. Dire merci ou être reconnaissant, au-delà de toute considération culturelle, est une attitude naturelle que Dieu attend de toutes ses créatures et dont il prend plaisir (Genèse 8 versets 20 à 22). La reconnaissance est un acte de bienveillance qui traduit notre humanité et renforce nos relations avec celui à qui nous avons témoigné ce sentiment, ayant préalablement bénéficié de ses faveurs.
L'histoire de ce passage biblique nous met en contact avec un fait inhabituel dans la culture juive. Dix lépreux ont été guéris par leur foi en Jésus-Christ. Neuf étaient juifs et un d'entre eux était un Samaritain, un non-juif. Ordures de la société, déjections sociales parce qu'impurs (Lévitique 13 verset 3), ils n'avaient pour seul recours que le miracle de Jésus en qui ils crurent pour aller se montrer aux sacrificateurs comme étant purs alors que le miracle de la guérison n'avait pas encore eu lieu. Quelle grande foi ?
Allez-vous montrer aux sacrificateurs. C'était tout l'ordre du Maître qui n'avait pas expressément demandé aux lépreux guéris de revenir le voir. Cependant, l'un d'entre eux retourna voir Jésus pour lui dire merci. Pourquoi ? Afin de témoigner sa reconnaissance. Et les neuf autres, où sont-ils ? La Bible n'en a rien dit, qu’ils soient réellement allés voir les sacrificateurs ou qu’ils soient rentrés chez eux.
A l'analyse, deux faits cependant marquants attirent peu l'attention lorsqu'on visite souvent ce passage biblique. Nous sommes en effet en face de deux catégories de personnes: des juifs, certainement légalistes parce que se conformant aux ordonnances de Moïse (Lévitique 14 verset 2), un non juif qui ne connaissait pas certainement l'implication de ces lois. Et ce fut lui seul qui, contre toute attente, retourna voir Jésus, son bienfaiteur.
Peut-être que pour les juifs, c'était normal qu'ils soient guéris de cette lèpre et que la suite c'est d'aller voir les sacrificateurs selon les prescriptions de Moïse (Lévitique 14 verset 2). Mais si cela était suffisant pourquoi Jésus-Christ allait-il apprécier si tant l'acte de reconnaissance du Samaritain en demandant les neuf autres ? Y avez-vous réfléchi un seul instant ?
Ami (e), nous sommes interpellés par cette histoire des dix lépreux. Bien des choses que Dieu fait dans notre vie nous paraissent assez banales que nous ne prenons plus la peine de lui dire merci, nos regards étant toujours hautains, aspirant toujours à des choses de plus en plus grandes.
La vie que nous avons, l'eau que nous buvons, ce travail que nous qualifions de "petit job", la santé que nous avons, et que sais-je d'autre, nous paraissent-ils assez ordinaires pour ne mériter aucune reconnaissance envers Dieu?
Si notre réponse est positive, il nous faut revoir notre position et remercier Dieu sincèrement en toutes choses et en tout temps. De coutume, nous choisissons la fin de l'année pour faire le bilan de notre parcours. Que ce message soit pour nous un rappel pour témoigner notre gratitude envers Dieu, même si nous avons le sentiment que l'année a été personnellement catastrophique pour nous que prévue.
Si déjà vous arrivez-vous même à lire ce message, c'est que vous avez de quoi rendre grâce à Dieu. Il prend plaisir à nos actions de grâce comme le dit la Bible : « Celui qui offre pour sacrifice des actions de grâces me glorifie. » (Psaumes 50 verset 23) et encore « Car j'honorerai celui qui m'honore, mais ceux qui me méprisent seront méprisés » (1 Samuel 2 verset 30).
Ami(e), ne faisons pas partie des neuf autres. Que Dieu vous bénisse !