Daniel MOUSSOUGAN
6 mai 2019

« Et il leur dit : Pourquoi avez-vous peur, gens de petite foi ? » Mathieu 8 : 26
La peur est la première émotion exprimée par l’homme face au danger avant toute décision d’affronter ce dernier. La peur est fondée par notre incapacité à surmonter un risque imminent ou latent. Selon son intensité et sa forme, la peur est qualifiée de différentes manières et peut agir jusqu’à déboussoler sa victime.
Notre texte de base nous met en présence de Jésus et de ses disciples surpris par une grande tempête en mer. Le maître dormait. Les vents devenaient plus violents et la tempête plus menaçante. L’inévitable avait hypnotisé l’esprit des disciples ; probablement une mort collective, une tombe commune : la mer.
Au milieu de cette tempête périlleuse et face à une peur grandissante et à l’inefficacité de leurs agitations, les disciples ont eu un dernier réflexe : réveiller Jésus et demander son secours. "Seigneur, sauve, nous périssons !", crièrent-ils. Alors, s’étant levé, dit la Bible, Jésus réprimanda les vents et la mer, et il se fit un grand calme à l’étonnement des disciples (Mathieu 8:26-27).
Avant d’accomplir ce miracle, Jésus avait reproché aux disciples d’avoir eu peur, une peur que le Seigneur attribue à un manque de foi. Il qualifia les disciples des gens de peu de foi (Mathieu 8:26). Cela signifie, comparée à d’autres paroles de Jésus, que la foi des disciples n’avait pas atteint la taille d’un grain de sénevé (Mathieu 17 : 20) qui est la plus petite des semences qui sont sur la terre (Marc 4:31). Jésus a profité de cette tempête pour enseigner à ses disciples que le courage que nous donne foi nous amène à maîtriser toutes les situations de notre vie.
À nous, Jésus peut aussi reprocher aujourd’hui, la même attitude que celles des disciples, face aux différentes épreuves et situations qui suscitent en nous la peur. Il peut s’agir d’un passé peu glorieux dont le souvenir des cataclysmes nous terrorise face aux défis du présent, d’un présent que nous manquons de stratégies et de moyens pour rentabiliser à notre profit et d’un avenir incertain qui nous réverbère l’écho d’une victoire impossible. Il peut s’agir également d’un environnement dont les troubles et tumultes semblent fragiliser notre espérance en un avenir meilleur.
Ayons foi et confiance en Jésus-Christ, qui est le Chef et le consommateur de la foi (Hébreux 12 :2). Seul lui est capable de résoudre nos difficultés présentes et de maîtriser tous nos risques futurs.