Gildas DJISSA
11 avril 2011

« Et il dit : Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu.» Actes 7 : 56
Aussi curieux que cela puisse paraître, l’étude de l’anatomie humaine révèle que l’œil est le seul organe de notre corps ayant sa taille adulte dès la naissance. L’homme porterait ses globes oculaires d’adultes déjà au stade du nouveau-né. Le créateur ne s’y est sans doute pas tromper. On peut réaliser en effet la place combien essentielle de la vue dans le fonctionnement de l’être humain au plan physique et même spirituel.
Plusieurs personnages bibliques ont eu le privilège de voir tout particulièrement, ce qu’il convient d’appeler la gloire de l’Eternel, et leur existence en a été fondamentalement impactée, transformée. La vision du buisson ardent a bouleversé la vie de Moise (Exode 3 et 4). Le fuyard de la justice égyptienne est devenu l’un des leaders les plus charismatiques du l’histoire du peuple d’Israël.
La vision inspirée d’en haut motive l’action et la promptitude dans le service du Père. «Après cette vision de Paul, nous cherchâmes aussitôt à nous rendre en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer la bonne nouvelle.» Actes 16 : 10. Au-delà, la vision détermine la réaction à l’heure de la pénible épreuve. Devant le sanhédrin, ce tribunal injuste et plutôt hostile, Etienne « fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu... Et Il dit : Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. » Actes 7 : 55 à 56. Ce qui est davantage frappant à ce récit biblique, c’est la réaction d’Etienne vis-à-vis de ses oppresseurs. Pendant qu’il essuyait, innocent, la violente peine imméritée de la lapidation, Etienne « s’étant mis à genoux…s’écria d’une voix forte : Seigneur ne leur impute pas ce péché ! Et après ces paroles, il s’endormit. » (Actes 7 : 60). Quelle sublimation ! Quand on a goûté à la splendide vision des lieux élevés, il ne peut en être autrement.
La vision suscite des émotions d’un autre niveau. Face à la gloire de Dieu, le Roi Nebucadnetsar « fut effrayé et se leva précipitamment…je vois quatre hommes sans liens, qui marchent au milieu du feu, et qui n’ont point de mal ; et la figure du quatrième ressemble à celle d’un fils des dieux. » (Daniel 3: 24-25) Mieux, le ‘’puissant’’ monarque ordonna en témoignant : « Schadrac, Meschac et Abed-Nego, serviteurs du Dieu Suprême, sortez et venez ! » (Daniel 3 : 26). Quand on a touché de vue l’éclatante manifestation du pouvoir divin, on perd ses arguments et le contrôle habituel de ses sens.
La vision de la gloire de Dieu est enfin l’ultime exhaussement, la clé d’or qui ouvre les écluses des cieux pour libérer la précieuse réponse aux besoins les plus profonds de notre âme. Le prophète Elie disait à son futur successeur Elisée qui réclamait la double portion de son onction : «Tu demandes une chose difficile. Mais si tu me vois pendant que je serai enlevé d’avec toi, cela t’arrivera ainsi, sinon, cela n’arrivera pas.» 2 Rois 2: 10. Elisée eut un ministère d’exception parce que préalablement, il vit la gloire de Dieu à travers l’enlèvement fabuleux du prophète Elie.
Frères et sœurs, à notre marche terrestre il semble bien que nous avons plutôt besoin de la vision céleste, cette vision qui détermine la bonne direction et conditionne la finale destination.
Une prière pour ce matin
Seigneur je m’affranchis du carcan des regards superficiels et des visées courtes de ce monde éphémère, pour m’ouvrir au champ immense de la vision des choses d’en haut. Sous l’inspiration du Saint Esprit, laisse-moi voir ta gloire. Amen.