Laurent AKPO
17 décembre 2012

« Maudit soit le trompeur qui a dans son troupeau un mâle, et qui voue et sacrifie au Seigneur une bête chétive », Malachie 1 : 14.
Pour trouver faveur devant l’Eternel, son Dieu, le peuple d’Israël faisait des sacrifices d’agneaux ou de vaux pour qu’Il accorde, soit le pardon des péchés aux uns, soit la santé ou la longévité aux autres. Ces sacrifices étaient faits sur instruction divine ou par inspiration personnelle. Certains sont agréés de Lui, d’autres rejetés, et sont parfois source de malheur. Dans notre texte de base, le Prophète Malachie nous expose quelques plaintes d’enfants d’Israël qui accusent Dieu de ne pas les aimer (Mal. 1 :2), en dépit de leurs sacrifices. A son tour, Dieu leur indiqua clairement qu’Il ne prend aucun plaisir en eux, leurs sacrifices étant le fruit d’un animal dérobé, boiteux ou infirme ; d’où sa conclusion au verset 14 : « maudit soit…. ».
A y voir de près le contenu de nos relations avec Dieu, malgré le sacrifice déjà consenti pour nous par Christ, nous sommes tentés de marquer une pause bilan et nous demander si certaines de nos actions ne nous attirent pas malédiction plutôt que bonheur. Il est une vérité biblique qui dit que nous serons mesurés de la même manière que nous mesurons nos gestes envers Dieu. Autrement dit, celui qui offre grand à Dieu recevra grand, et quiconque donne petit recevra petit également. A maintes reprises, notre zèle pour Dieu nous a conduit à Lui exprimer notre gratitude par une offrande, le paiement d’une dîme ou même par l’aumône à un pauvre comme pour dire à Dieu : « Accorde-moi une place au ciel au dernier jour ». On ne nous condamnera pas ici, car c’est du bien que nous faisons a priori. Avec ce dernier jour à l’esprit, intéressons-nous plutôt à la réponse que nous pourrions brandir si Dieu nous demandait l’origine ou la source de nos dons.
Hier, au temps du prophète, ce fut un animal dérobé, boiteux ou infirme qui atterrissait en sacrifice à l’autel de Dieu. Aujourd’hui, c’est peut-être un fonds ou budget public dérobé que certains Chrétiens s’empressent pour déposer dans la boîte divine, espérant une expiation du péché ou une bénédiction, surtout pour laver ses mains d’une année qui s’achève, parce qu’il faut que celle qui s’annonce apporte du bien. Hier, nous étions disposés à sacrifier une grande partie de notre temps à Dieu, mais aujourd’hui les piles de dossiers liés à cet emploi qu’Il nous a accordé nous restreignent le sacrifice physique que nous devons à sa maison. Malade hier, nous implorions la grâce divine pour obtenir guérison, mais aujourd’hui, nos lèvres sont trop lourdes pour rendre témoignage. Le témoignage, c’est l’affaire des autres, pensons-nous ! N’oublions pas qu’il est aussi un sacrifice du cœur, celui que Dieu agrée. Autrefois, nos revenus étaient maigres. Dieu a vu et a changé la situation, mais nos programmes bousculent encore la part qui Lui revient…
Ton sacrifice est-il source de malédiction ou de bénédiction ? Réfléchis-y ! Car, si tu accordes plus d’attention à la qualité et la quantité de ce que tu offres à Dieu, Il est prêt à t’en donner davantage et à te bénir, comme la Bible le promet dans 1 Jean 3 : 21-22 "Bien aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance devant Dieu. Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de Lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable."
Agréable début de fête et méditation aux lecteurs de la toile.