Temple de Dieu ou ''morceau de pain''? à toi de voir!

Temple de Dieu ou ''morceau de pain''? à toi de voir!

Temple de Dieu ou ''morceau de pain''? à toi de voir!

Abiola Judes Crepin ADEROMOU

3 février 2014

‘’Car pour la femme prostituée on se réduit à un morceau de pain, et la femme mariée tend un piège à la vie précieuse’’. Proverbes 6 :26

Un vieux polygame était marié à quatre femmes et fut convoqué à un conseil de famille. Les fréquentes disputes et querelles qu’il avait presque quotidiennement avec ses épouses ont fini par exaspérer les ainés de la famille. Dans la salle de réunion, il y avait les frères, les oncles, les cousins bref, tous ceux que la famille comptait de plus âgés que notre vieux polygame. Le principal concerné finit par faire son apparition et demanda à parler en premier. On le lui permit et il dit : ‘’Je vous remercie de vous réunir si nombreux pour mon bien. Car, j’ose croire que notre rencontre d’aujourd’hui a pour principal objectif de pacifier ma maison seulement, une seule condition me parait sine qua non : que tous ceux qui ne sont pas polygames dans la salle sortent et laissent ceux qui ont au moins deux femmes sous leur toit parler de choses qu’ils maitrisent’’.

Après moult discussions, on dut vider de la salle des cousins, des frères et même des oncles avant que ne commencent les discussions. Le chef de famille avait trouvé justifié que seul un polygame peut comprendre les problèmes que vit un autre et accéda à la demande de notre vieux.

Dans toute l’histoire de l’humanité, je doute qu’il y ait un autre homme que le roi Salomon plus habilité à nous parler des relations illicites entre hommes et femmes. Avec ses 700 femmes et 300 concubines, qui pourrait l’exclure d’un panel chargé de prodiguer des conseils aux enfants de Dieu ? Si donc nous sommes unanimes qu’il est le maitre indiqué en la matière, examinons ce qu’il nous dit.

Salomon compare l’homme qui se laisse séduire par une prostituée à un morceau de pain. Il appelle prostituée, toute femme corrompue, étrangère au ménage de l’homme.

Nous traversons des temps où nous côtoyons chaque jour des morceaux de pains bien habillés en costumes, bien cirés à bord de véhicules rutilants. A la maison, leurs enfants les saluent avec respect (ce qui est normal) ; leur épouse se dévoue corps et âme pour que papa se sente honoré et valorisé chez lui (ce qui est aussi normal); les jeunes du quartier saluent avec révérence ce tonton du quartier qui passe leur faisant signe de la main (certains rêvent d’avoir sa vie) ; les frères et sœurs de l’église le voudraient tous pour parrain de mariage, le pasteur voudrait qu’il préside tous les comités etc. Qui pourrait imaginer qu’il ne s’agit que de morceaux de pain. Oui, pas même de baguettes entières de pain, mais juste de morceaux de pain pour une femme pour qui il ne représente rien sinon, la satisfaction d’un instant.

Le drame, c’est que chaque jour qui passe, il devient difficile d’en parler ouvertement. Dans les conversations, on est vite taxé d’attardé social sinon d’hypocrite de première classe. Certains vont jusqu’à faire semblant de faire partie du mouvement de peur d’être pris comme un bouffon, un homme dont la virilité serait remise en cause. A l’église, le sujet est évité ou abordé superficiellement. A la maison, maman ne croit pas papa car, elle-même se retrouve dans proverbe 6 :26 ; c’est elle qui tend un piège à la vie précieuse. A mesure que le temps passe, plus personne ne semble manquer à l’appel, le païen, le chrétien, du meunier du quartier au gardien de la villa d’à côté, en passant par l’étudiant, sans oublier l’autorité spirituelle, toutes les couches s’y adonnent ; peut-être pas à cœur joie, mais on les retrouve sur la liste tout de même.

Dans un tel mélange fétide, Il est temps que les chrétiens que nous sommes marquent une pause afin d’y réfléchir. Notre corps est le temple du Saint Esprit, et non un morceau de pain encore moins un piège. Il ne s’agira pas d’inventorier ceux qui se sont laissés aller afin de faire leur procès public quitte à découvrir deux semaines plus tard que le frère d’à côté qui en ce jour s’était indigné était aussi dans la boue jusqu’au cou. Il s’agit de reconsidérer nos voies, de nous repentir si nous étions emportés par ce tourbillon de passions, ou si nous sommes restés fidèles, de prendre garde de tomber comme le recommandent les Saintes Ecritures.

Dieu vous bénisse !

© 2025 Root of Hope. Tous droits réservés.

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