« (…) n'irritez pas vos enfants, de peur qu'ils ne se découragent. » Colossiens 3:21

Chères sœurs et frères,

Il y a quelques mois, j’avais reçu l’appel d’une sœur que j’avais encadrée pendant qu’elle était au collège. Elle a entre temps grandi, fondé une famille. Aujourd’hui épouse et mère, elle vit aux USA. Notre conversation fut longue, étant la première du genre depuis près d’une décennie. Nous avions en effet beaucoup de nouvelles à prendre l’un de l’autre. Et, pour une mère, une communication aussi longue ne pouvait pas échapper à la perturbation des enfants qui étaient à la maison à cette heure du jour. Ce fut donc tout naturellement qu’ils venaient, qui pour une question, qui pour un mot à maman.

Quoique cela parut assez anecdotique dans notre culture parentale tropicale, j’avais observé que cette mère, ne finissait pas une seule adresse aux enfants sans un « I love you ». Cela se produisit plus d’une dizaine de fois et, avant même que j’eusse le temps de lui en faire la remarque, elle expliqua : « J’essaie d’être aussi attentionnée que je peux, ne me lassant pas de leur dire combien je les aime. C’est essentiellement pour renforcer ma relation avec eux, créer la confiance qui les mette à l’aise pour se confier à moi plutôt qu’à quelqu’un du dehors, et pour les prémunir contre une adolescence vulnérable à la pression des pairs ».

Il y a quelques semaines, je suivais le 20h sur la SRTB et une femme, monitrice d’auto-école qui vit aujourd’hui dans une situation de monoparentalité, décrivit les conditions dans lesquelles elle tomba précocement enceinte. Elle peignit un environnement familial où elle ne ressentait ni ne percevait aucune marque d’amour. Tout était obligation, cris, devoir et, la première fois qu’elle trouva dehors un jeune homme qui lui montra une once d’attention, un sentiment qui ressemblait à l’amour, elle s’abandonna à lui, tomba enceinte à la surprise générale et, depuis, doit jouer le double rôle de père et de mère.

Ces deux histoires doivent nous interpeler en tant que parents. Nous sommes souvent si obnubilés par la nécessité de pourvoir aux besoins de notre famille que nous péchons par manque d’attention à nos conjoints et à nos enfants. Combien de fois, depuis le début de ce mois as-tu pu dire à ton conjoint ou à tes enfants à quel point tu les aimes ? Au-delà de le dire, quels actes posons-nous pour le leur prouver ? Puisse l’Eternel nous y aider. Dites-lui aujourd’hui « Je t’aime »