« Ne nous induis pas en tentation (…) » Mathieu 6 :13

Bien aimé(e)s,

Nous connaissons tou(te)s quasiment par cœur les paroles de notre thème de ce jour qui sont tirées de la prière que Jésus-Christ a enseignée à ses disciples, à leur demande. ‘Ne nous conduits pas dans la tentation’ postule que nous reconnaissons notre faiblesse en tant qu’humain face au péché. Cette fragilité, cette vulnérabilité nous pousse à rechercher l’aide de notre Dieu dont nous invoquons la protection et la guidance. Nous souhaitons ainsi qu’il nous épargne toute situation susceptible de nous faire succomber à la tentative et, par ricochet, de pécher contre lui.

‘Ne nous conduits pas dans la tentation’ est une approche anticipative qui se fonde sur la vérité selon laquelle il est préférable et sauf que la tentation ne survienne pas du tout, plutôt que d’avoir une attitude complaisante qui en favorise la matérialisation et de devoir prier ‘’délivre-nous du mal’’ lorsque nous sommes déjà pris au piège. Proverbes 22 :3 dit en effet que « L'homme prudent voit le mal et se cache, Mais les simples avancent et sont punis » .

La tentation, lorsqu’elle se matérialise, est très coûteuse pour le chrétien. Si nous prenons le cas du vol, tant qu’il ne s’est pas matérialisé, l’honneur reste sauf, la réputation intacte devant les hommes car personne n’a rien perdu de matériel. Il en est de même de la tentation de la fornication et de l’adultère. Aussi longtemps que le Seigneur nous en tient éloignés, les nombreuses conséquences physiques qui leurs sont liées sont évitées. Dans ces deux exemples, tout au plus notre Dieu imputera-t-il au chrétien le péché de vol, d’adultère ou de fornication aux termes de Matthieu 5 :28 qui dit que « (…) quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. » Ici, vis-à-vis de Dieu, l’intention déjà vaut l’acte.

Pensons ici à Guehazi ; lui et sa postérité se seraient épargné la lèpre de Naaman s’il n’avait pas succombé à la tentation. De même, quelque attirantes qu’aient été Délila et BarSchéba, si respectivement Samson et David n’avaient pas été exposés aux tentations, leurs histoires telles que relatées par la Bible, auraient été toutes autres.

Nous comprenons ainsi pourquoi Jésus a jugé bon d’inclure dans cette prière la nécessité pour nous d’implorer notre Dieu afin qu’il tienne la tentation loin de nous de peur que celle-ci, après avoir engendré le péché, ne nous sépare de Dieu. Seigneur, préserve-nous de la tentation !